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Kenny Foray champion : le panache en plus !

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Titré, pour la troisième fois (2017, 2022, 2023), dès la première course, hier sur le circuit du Castellet, Kenny Foray a mis un point d’honneur à remporter la course 2 avec panache, privant Alan Techer d’un doublé dans le dernier virage. Doublé pour Nelson Major en European-Bikes. 

Dès la fin de la course 1, dimanche matin, sur le circuit Paul-Ricard au Castellet (Var), les jeux étaient faits ! Kenny Foray, deuxième de la course derrière un impressionnant Alan Techer, était assuré de conserver son titre de champion de France de Superbike. Parce que Mike Di Meglio, le seul qui pouvait encore le lui contester, était parti deux fois à la faute. A cet instant, Kenny Foray, solide deuxième, n’avait plus qu’à assurer. « Averti des malheurs de Mike, dont il ne faut pas se réjouir même cela m’a été favorable, je n’ai pas cessé de calculer. Ma tête était en ébullition et ça, c’est vraiment éprouvant… S’il l’avait fallu, j’aurais peut-être pu aller chercher Alan (Techer) mais à quoi bon prendre des risques ? Il fallait juste concrétiser le travail de toute équipe entrepris il y a maintenant trois ans… »

Tempête sous un casque

Ce que le pilote BMW a fait à la perfection. En terminant deuxième, Kenny empochait 20 points, portant son total à 250 alors que Mike Di Meglio, malgré le point du meilleur tour en course, culminait à 222 points. Même en gagnant la course 2 avec le meilleur tour en course, le pilote Honda n’aurait totalisé que 248 points. Insuffisant pour remonter Kenny Foray, même avec un zéro pointé en C2 du protégé d‘Arnaud Sassone.

Le dorénavant triple champion de France (2017, 2022,2023) de Superbike, la discipline reine de la vitesse en France, a pourtant bien cru que ce serait plus ardu. « Malgré ma pole-position, je n’ai pas pris un super-départ. Poussé au freinage, le premier virage est arrivé un peu vite. Un virage tellement serré que je suis même légèrement sorti de la piste, perdant trois ou quatre places (6e à la fin du 1er tour). Après, j’ai eu un peu de mal à me remettre dedans, même si j’avais confiance dans le potentiel de ma moto. J’étais cependant revenu à la 3e place quand j’ai vu Mike (Di Meglio), qui était juste devant moi, tomber dans le deuxième virage, là où il y a quelques bosses. Cet aléa de course, auquel je n’avais pas pensé, arrivait très tôt mais j’ai tout de suite pensé à assurer ; à finir 2e. Sachant que si Mike accrochait la 12e place, tout restait mathématiquement possible en C2… ».

Effectivement, obligé de tout donner, Di Meglio avait repris la piste dans le trafic. Il pointait déjà à la 17e place, quand, dans le 9e tour, à l’attaque, il chutait une deuxième fois dans le virage du Pont. Volontaire, il reprenait la piste en 28e position mais pour lui, tout espoir de titre était envolé, laissant le leader du championnat sur une voie royale. Peu importe alors qu’Alan Techer, décroche sa première victoire de la saison, « l’important, c’était bien d’assurer le titre. Pas d’aller chercher Alan mais plutôt de contenir Jérémy Guarnoni, plutôt pressant » abonde Kenny Foray. « Durant toute l’année, j’ai constamment attaqué. Mais là, quand un titre te tend les bras, tu te calmes. Il fallait juste bien finir la course ».

Christian ragot

Un titre plus difficile à décrocher que celui de l’an dernier selon le pilote BMW : « L’année dernière, j’étais dans le rôle du chasseur du fait de mon retard sur Valentin Debise et je n’avais pas à me poser de questions. Il fallait attaquer et rien d’autre. Cette fois, le contexte était différent, plus difficile à appréhender mentalement. C’est incroyable l’énergie que j’ai pu dépenser à cogiter ».

Du coup, la course 2 comptait pour du beurre pour l’écurie Tecmas. Il n’empêche, débarrassé de toute pression, en grand compétiteur qui ne saurait se renier, Kenny ne lâcha jamais l’affaire. Même si Techer et Di Meglio ont longtemps mené la danse, le pilote Tecmas haussa le rythme peu avant à la mi-course (meilleur tour en course), passant d’abord Di Meglio avant de s’attaquer à Techer et le priver d’un doublé dans le dernier virage, juste avant le drapeau à damier. Quel finish ! Quel panache ! Quel champion !

Le package était parfait !

Après l’inévitable douche au champagne, Arnaud Sassone et tous les membres de l’écurie berruyère ne cachaient pas leur bonheur. « Ce n’est pas comme il y a quinze jours… » se réjouissaient les gars du staff, faisant référence au cauchemar du Bol d’Or. « La saison est quand même exceptionnelle pour Tecmas. Certes, il y a eu les deux couacs de Spa et du Bol d’Or en Superstock, mais à côté, il y a quand même cette victoire de prestige eux 24 Heures du Mans et ce deuxième titre consécutif en Superbike pour Kenny. Et je n’oublie pas le titre de Nelson Major en European Bikes. Tout ça, c’est la concrétisation du gros travail abattu par l’équipe depuis deux ans. Notre moto, bien servie par ses gommes Michelin, était vraiment la plus performante du lot et le package était parfait. Alors, évidement, aux mains d’un pilote de la trempe de Kenny, ça ne peut que payer » concluait un Arnaud Sassone heu-reux ! 

Les classements en Superbike

Course 1. 1 Techer (Honda/M), 2. Foray (Tecmas-BMW/M), 3. Guarnoni (BMW/D), 4. Gines (Mécasport-Yamaha/M), 5. Leblanc (Ducat/P), 6. Uramoto (Honda/M), … 21. Di Meglio (Honda/M), etc…Meilleur tour en course : Di Meglio, 1’24’’254.

Course 2. 1. Foray, 2. Techer, 3. Di Meglio, 4. Gines, 5. Uramoto, 6. Renaudin, etc… Meilleur tour en course : Foray, 1’24’’534

Classement final : Kenny Foray, 276 points ; 2. Di Meglio 238, 3. Techer 220, 4. Guarnoni et Gines 145, 6 Perolari 142, etc… 

Texte : Christian Ragot
Photos : Stéphane Valembois

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