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Uwe Geyer (BMW Group) en visite sur le stand TECMAS au Mans

Au Mans, pour le coup d’envoi du championnat de France de Superbike, Michel Augizeau et le team Tecmas ont eu la visite surprise, en droite ligne de Munich, de Uwe Geyer, directeur du marketing de BMW Group pour BMW Motorrad Motorsport. Rencontre.

Uwe, est-ce la première fois que vous venez sur une course du championnat de France Superbike ?

Oui, c’est une première. Je suis en poste depuis moins de deux ans et j’ai tant de choses à voir…

Mais encore ?

Le but de ma visite est de mieux faire connaissance avec ce championnat, d‘évaluer son réel niveau et son impact. Mon job, c’est  surtout de rencontrer les pilotes et teams-managers du monde entier, engagés sous les couleurs de BMW dans les différentes compétitions afin de les récompenser en fin de saison à Munich dans le cadre du Race Trophy.

Que pensez-vous du niveau du championnat de France justement ?

Il est excellent et n’a rien à envier aux autres championnats de même catégorie. Avec des pilotes de haut niveau, qui ont brillé sur les circuits du monde entier en Superbike et (ou) en Endurance. Plus de quarante motos sur la grille de départ, c’est aussi un gage de qualité et cette densité laisse à penser que ce championnat de France durera encore longtemps.

Que pouvez-vous dire de son organisation ?

Le fait de faire une séance qualificative pour chaque course est intéressant ; cela permet à un pilote qui aurait raté la première séance de se rattraper. Le fait aussi de regrouper les deux courses le même jour me semble également judicieux dans la mesure où le grand public se déplace rarement sur les deux jours, sauf les inconditionnels. Pour ces derniers,  la formule une course le samedi, une autre le dimanche était peut-être préférable… Mais l’important, c’est d’avoir une grille bien remplie.

Une grille étoffée, un programme bien organisé, de très bons pilotes, des constructeurs représentés officiellement, que manque-t-il à ce championnat de France Superbike pour le rendre plus populaire alors qu’une chaîne publique (L’Equipe 21) a retransmis les deux courses mancelles en direct ?

Il n’y a pas de vérité. Selon les pays, la passion pour la moto est plus ou moins importante. La télé à accès gratuit pour les téléspectateurs peut être un moyen de populariser le sport moto. Mais faut-il pour cela, investir massivement pour que le championnat de France soit télévisé ? Pas sûr que les constructeurs ou les organisateurs, y trouvent leur compte. Qu’ils aient un retour sur investissement. Pas sûr non plus que les téléspectateurs restent scotchés devant le écran. Les vrais fans ont déjà la possibilité de suivre la Moto GP alors que les moins passionnés hésiteront sans doute à sacrifier une sortie en famille ou d’autres activités ludiques pour un championnat national. La télévision, c’est certes très bien mais il faut aussi en maîtriser les coûts.  Et je sais que ça coûte cher. En France, avec le Bol d’Or et les 24 Heures du Mans, on nourrit une passion pour l’endurance. Ce sont des courses très populaires, qui drainent un important public et qui sont télévisées. Du coup, tout le monde y trouve son compte, notamment les constructeurs qui sont engagés à la fois en Endurance et en Superbike. Et le grand public. En fait, je pense surtout qu’il faut surtout bien travailler avec la presse quotidienne, la presse magazine et internet pour promouvoir le Superbike  

 

Puisque vous êtes chez Tecmas, qui défend les couleurs de BMW France, que pensez-vous des performances de Kenny Foray et de Maxime Bonnot (Cet interview a été réalisée juste après l’arrivée de la première course où Kenny avait  fini 2e derrière Guarnoni, bénéficiaire d’une wild-card, et où Maxime Bonnot avait pris la 10e place scratch et la 2e du classement des challengers) ?

Kenny Foray est un pilote à la fois rapide, expérimenté et intelligent. Un pilote de haut niveau. Surtout, la combinaison Foray-Tecmas semble bien fonctionner, ce qui explique les bons résultats. Il reste à franchir la dernière marche... Je connais moins bien Maxime Bonnot mais il a montré un joli potentiel. Il a réussi de bonnes qualifications et surtout, il a régulièrement progressé tout au long du week-end pour s’approcher très près des top-drivers. Du bon travail, vraiment.

Vous reverra-t-on sur le championnat de France cette année ?

Pas sûr. J’ai un programme très chargé. Ma mission est de prendre contact avec tous ls teams BMW du monde entier. D’être à leur écoute, de faire remonter leurs avis et leurs informations, de les aider à résoudre leurs éventuels problèmes et de les dépanner en cas de besoin. C’est la raison de ma visite ici, au Mans, où ma rencontre avec Michel Augizeau et Romain La Monica a été très enrichissante. Je vais quand même essayer de venir à Magny-Cours car j’ai envie de mieux connaître ce circuit. Et je serai sans doute au Bol d’Or ».

Propos recceuillis par Christian Ragot

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