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Michel Augizeau préfère positiver

Il va falloir du temps pour évacuer l’énorme déception des 8 Heures de Sepang, en Malaisie,  où l’écurie Tecmas-BMW-GMC a fait le show, occupant un instant une surprenante 2e place scratch devant une armada de motos d’usine, avant d’être stoppée en plein élan sur une casse moteur. « C’est sûr qu’on va avoir du mal à s’en remettre » maugréait le boss, Michel Augizeau, avant de monter dans l’avion devant le ramener à Paris. « C’est bien une bielle qui a cassé. Le moteur, neuf, nous avait pourtant été fourni par BMW au Bol d’Or… ». Michel Augizeau ne dit pas que c’est à n’y rien comprendre mais c’est tout comme. « On saura ce qui s’est vraiment passé à la mi-janvier, quand on récupèrera les motos. On démontera tout le moteur et on analysera tout ça… »

D’ici là, toute l’équipe va prendre un peu de repos bien mérité. « On en a bien besoin. Les gars ont vraiment tout donné et ils ont vraiment besoin de récupérer. Il faut dire aussi que nos moyens financiers ne nous permettent pas de travailler dans le confort ; loin de là. Pour ce genre de course de l’autre côté de la planète, il faut du monde mais on n’a pas les moyens de les faire venir tous, comme on peut le faire au Mans ou au Castellet. Heureusement, grâce à quelques relations, des « ex-pat » travaillant en Malaisie sont venus nous donner un coup de main… »

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Quand Tecmas rivalise avec les « usines »…

Pour s’attaquer à un championnat du monde aussi exigeant, il faut aussi avoir, à défaut de moyens humains et financiers suffisants, beaucoup de courage et surtout une grande expérience de la course et du management d’une équipe. Chez Tecmas, il y a tout ça. « Au-delà du résultat, extrêmement frustrant car sans cette casse mécanique, il était possible d’aller chercher un podium, il y a quand même bien des points positifs et je préfère m’accrocher à ça » abonde le boss. « On a su rivaliser, sur la piste, avec bien des teams officiels et ça, c’est réconfortant. Chez Tecmas, on sait ce que c’est que manager une équipe, tirer la quintessence de toutes ses composantes et définir une tactique de course. En cela, on n’a rien à envier à d’autres teams plus huppés. On a bien été aidés par Michelin qui nous a fourni des pneus très efficaces sur le mouillé ; encore fallait-il être capable de les exploiter au mieux et trouver les bons réglages pour bien faire fonctionner ensemble le châssis et les gommes. Et que les pilotes s’adaptent le plus finement possible au matériel et aux conditions de course… »

Un savoir-faire de Tecmas qui mériterait sans doute davantage de reconnaissance, notamment de la part du constructeur allemand. Ce sera peut-être pour les 24 Heures du Mans, troisième manche du championnat du monde. « Et ce sera avec la nouvelle moto ; c’est quasi acté » se réjouit Michel Augizeau. « On a eu trop de problèmes avec cette version lors des dernières courses en endurance, tant au Bol qu’au Mans ; il est temps de tourner la page et de repartir d’un bon pied pour remonter quelques places au classement du championnat »

 

Sixième après le Bol d’Or, Tecmas pointe maintenant à la 10e place au classement général. Pas si mal quand on sait que 36 équipes sont engagées en FIM-EWC…

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Christian Ragot

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