Kenny Foray renoue avec la victoire à Pau
Week-end fructueux pour l’écurie berruyère Tecmas-BMW et son pilote leader, Kenny Foray, vainqueur de la course 1 et deuxième de la seconde à Pau Arnos. Au classement général du championnat de France, Foray ravit la deuxième place à Grégory Leblanc, à 31 points du leader, David Checa.
Treize ans que le championnat de France n’était pas venu sur le circuit de Pau-Arnos. Tous, teams et pilotes, étaient du coup sur un pied d’égalité ; chacun découvrant ce tracé plutôt technique, avec une alternance de courbes rapides et de virages lents, le tout agrémenté de jolis dévers. En la circonstance, le team Tecmas a montré des facultés d’adaptation étonnantes. Samedi, Kenny Foray signa en effet la pole position pour la course 1 établissant au passage le record du circuit en 1'17"508 et le troisième chrono des qualifs pour la course 2.
Vainqueur pour 93/1000e de seconde !
« Pour la course de dimanche matin, les conditions de piste étaient parfaites, on avait tout pour faire un bon résultat d'après les nombreux essais effectués dans des circonstances identiques » explique le boss Michel Augizeau. Le choix des pneumatiques s’avéra judicieux. Devant, la bagarre entre Checa et Foray fut énorme. Au dernier virage, à la poignée, le pilote Tecmas prit un léger avantage pour l’emporter avec 93/1000e de seconde d’avance sur le leader du championnat ; meilleur tour en course la clé (1’17’’932). Pole position, victoire et meilleur tour, soit un total de 27 points au championnat. Pas mieux ! Restait à confirmer en course 2…
Mauvais choix de pneumatiques en course 2…
« Et là, je plaide coupable » avoue Kenny Foray. « Sans doute par manque d’expérience de courses disputées par des températures excessives (plus de 50° de piste), concernant les pneumatiques, j’ai fait le choix de la sécurité, un peu trop sans doute. Le Pirelli arrière était bien mais celui de devant, c’était un peu galère. Dès le départ, je n’ai pas eu le feeling avec l’avant. J’ai eu beaucoup de mal à me mettre dans le rythme. Cinquième à la fin du cinquième tour, constatant que Checa, Perret et Leblanc étaient performants, je me suis dit, je vais le payer cash. Puis, au fur et à mesure de l’usure du pneu, j’ai retrouvé un peu de grip. J’ai alors grignoté des places au classement mais impossible d’aller chercher Checa. Dans ces conditions, deuxième, c’est ce que je pouvais espérer de mieux… » estime le pilote. Ce que confirme Michel Augizeau : « Kenny a opté pour plus de sécurité au détriment de la performance avec des pneus trop durs. Il a failli perdre l’avant à plusieurs reprises. Terminer deuxième dans ces conditions, après avoir renoué avec la victoire qui s’était refusée à nous à Magny-Cours, c’est vraiment bien ».
Après cet excellent week-end en Béarn, Kenny Foray grimpe à la deuxième place au classement général. « Il ne faut pas oublier que, pour le team comme pour moi, c’est notre première saison en superbike, contrairement aux écuries officielles, Yamaha et Kawasaki. Et malgré cela, nous sommes toujours en lutte pour le titre, à quatre courses de la fin (Carole et Albi). Nous ne pouvons être que satisfaits » estime Kenny qui a fait ses comptes. « Si je n’abandonne pas sur crevaison lors de la première course au Mans alors que j’étais en tête de la course, j’aurais aujourd’hui 25 points de plus et Checa quatre de moins. Ce qui me ferait aujourd’hui 209 points contre 211 à David (Checa). Maintenant, avec des si… A la régulière, Checa sera impossible à déloger… » A moins qu’il ne soit à son tour victime d’une crevaison ou d’un incident en course… Quoiqu’il en soit, chez Tecmas, on ne lâchera rien ! Et ça, Checa le sait pertinemment…
Texte Christian Ragot
Photos Stephane Valembois
En Européan Bike, Michel Amalric a retrouvé des sensations au guidon de sa BMW S1000RR numéro 11. Le pilote de Castres s’est classé 3e de la première course après avoir signé un très belle pole position.
En seconde manche parti troisème mais auteur d'une remarquable sortie de grille, il se bagarre pour la seconde place alors qu'il chute en forçant un peu trop sur son train avant dans une courbe à droite. Michel est très heureux de son weekend aux avants postes, et son équipe également !