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Tecmas-BMW aux 24 Heures du Mans point après 6h de course

Une chute ruine tout espoir de podium

Une chute de Matthieu Lussiana peu après une heure de course a ruiné les espoirs de podium de l’écurie berruyère Tecmas-BMW qui avait pourtant brillamment commencé cette 40e édition des 24 Heures du Mans

16h07 ! Les espoirs de podium s’envolent brutalement pour le team Tecmas-BMW. La S1000 RR n°9 git dans les graviers du ralentisseur du chemin aux bœufs. Matthieu Lussiana se relève et, avec l’aide des commissaires, réussit à redresser la moto. Le redémarrage est difficile mais le pilote creusois parvient quand même à ramener la BMW au stand. Là s’engage une grosse partie de mécanique car la moto a terriblement souffert dans l’embardée. Pendant que les mécanos s’affairent, Matthieu Lussiana essaie d’expliquer… l’inexplicable : « J’ai rien compris. Je faisais pourtant très attention à ne pas freiner trop tard puis à bien relever la moto avant de remettre les gaz. C’est un virage où il n’y a pourtant pas trop d’angle ; c’est pour ça que je n’ai pas compris… D’un seul coup, la moto a fait comme un demi-tour sur elle-même avant de repartir dans l’autre sens. Et quand elle a repris du grip, je n’ai rien pu faire. C’est trop frustrant car jusque-là, tout allait très bien… ».

Et comment. Parti de la quatrième position sur la grille, Kenny Foray, magnifique en début de course, avait livré une passe d’armes de haute volée à De Puniet (SRC Kawasaki), qui avait signé la pole position, Broc Parkes (Yart Yamaha) et David Checa (Yamaha GMT 94). En effet, si Vincent Philippe avait eu l’honneur, pour Suzuki ERT,  champion du monde en titre,  de boucler le premier tour en leader, comme un hommage rendu à Anthony Delhalle, décédé récemment, dès le deuxième tour,  les quatre hommes occupèrent tour à tour la tête de la course, menée sur des bases très élevées.

Kenny Foray, un leader  au top

Dernier à ravitailler chez les « ténors », c’est en leader que Kenny Foray s’arrêta au stand BMW-Motorrad à la fin de son 33e tour. Un tour plus tôt que prévu d’ailleurs, ce qui surprit tout le monde. Conséquence : un arrêt plus long en moyenne d’une douzaine de secondes (56’’22) que la concurrence, si bien que quand Matthieu Lussiana s’élança, la BMW n°9 avait rétrogradé  au 5e rang. Rien de grave cependant. Ne restait-il pas encore 23 tours d’horloge à boucler ? D’autant que,  tout de suite dans le rythme, Matthieu Lussiana remontait sur la Suzuki du SERT quand, au chemin aux bœufs…

Trop d’attaque ? « Non ! »  affirme le pilote avant de filer chez le kiné pour soulager son dos meurtri. Problème de freins ? « Non ! » dit-on chez Tecmas-BMW. De pneumatiques alors ? « Non, on a vérifié, il n’y a rien » réplique-t-on chez Pirelli. Inexplicable on vous dit. Et une énorme chape de plomb qui s’abat sur le stand. « On a perdu plus de 16 minutes, soit près de douze tours, pour remettre la moto en état. Il a fallu changer le réservoir, les roues, le carénage, les commandes du guidon, les poignées de gaz… C’est vraiment frustrant » peste Michel Augizeau qui n’a de cesse de répéter que « la règle d’or en endurance, pour être bien classé,  est… de rester sur la moto ». Quoiqu’il en soit, le verdict est impitoyable. Pour sa première en Endurance en tant qu’officiel BMW, Tecmas espérait tout autre chose. Au moins un Top 5, ce qui, sur ce que l’équipe avait montré en qualifications et lors de la première heure de course, était tout à fait dans ses cordes ; voire mieux. Mais là, il ne fallait plus rêver. Quand Camille Hédelin reprit la piste, il pointait au… 53e rang, avec douze tours de retard sur le leader. Quand il laissa le guidon à Kenny Foray, au terme d’un relais très propre, la N°9 était 50e. Puis 44e quand Lussiana le relaya à son tour, 37e après quatre heures de course et enfin 33e à 20 heures. C’était parti pour une folle remontada et une très longue nuit.…

L’objectif, dès lors, était d’aller au bout. De se faire plaisir et de montrer que cette équipe à un réel potentiel. A confirmer, par exemple, avec un podium au Bol d’Or.

Christian Ragot - Correspondance

Photos Stéphane Valembois

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