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Tecmas brille avant de casser

Camille Hédelin et l’écurie Tecmas-BMW-GMC ont fait le show avant d’être stoppés par une casse moteur alors qu’ils pointaient à la 2e place des 8 Heures de Sepang…

 La Yamaha n°7 du Yart (Parkes, Fritz, Canepa) vient juste de franchir le drapeau à damier, renouant ainsi avec la victoire en championnat du monde d’Endurance EWC. C’est la joie au sein de l’écurie autrichienne. A quelques pas de là, Camille Hédelin, le pilote de la Tecmas-BMW-GMC n°9, semble porter sur ses épaules toutes les misères du monde. Le contraste est saisissant. Dans la nuit moite de Sepang, sa déception est à la hauteur des espoirs les plus fous qu’il avait fait naître en course. « Une casse moteur, ça fait partie de la course » lâche-t-il, fataliste. « Mais là, c’est d’autant plus rageant qu’aucun signe avant-coureur n’avait laissé prévoir une telle issue… Tout fonctionnait pourtant à merveille ; les pneus, la moto. Avec une course réduite à un peu moins de trois heures réelles, j’entrevoyais déjà le truc énorme. Un podium et peut-être même un peu mieux après que Di Meglio (Honda n°5) et Van Der Mark (Yamaha n°21), alors en bagarre pour la première place, se soient accrochés…. »

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2e au moment de la casse moteur

A cet instant, la BMW n°9 de Tecmas pointait en 3e position depuis un bon moment déjà. Derrière Di Meglio qui avait pu repartir sans perdre trop de temps, Hedelin s’était alors emparé de la 2e place.  Jusque-là, la stratégie adoptée par Michel Augizeau et Romain La Monica avait été parfaite….

« On avait prévu qu’Alexis (Masbou) prenne le départ par temps sec mais en arrivant au circuit le matin de la course, il tombait des cordes. Dans ces conditions, c’était à moi de prendre le départ. Je m’étais mis pas mal de pression car j’étais revanchard après les épisodes, plutôt malheureux en ce qui me concerne, des deux derniers Bol d’Or… » explique poursuit Camille Hedelin.

En raison des pluies diluviennes, et d’une piste qui n’arrivait pas à évacuer l’eau et jugée dangereuse, le départ de la course, deuxième manche du championnat du monde 2019-2020, avait déjà été retardé à deux reprises. « Mais on avait  hâte de partir car on savait que nos Michelin étaient parfaits sous la pluie. Quand le départ a enfin été donné, je me suis lâché » abonde le protégé de Michel Augizeau. Immédiatement dans le rythme, Camille Hédelin, parti en 14e position sur la grille, montait vers le haut du classement avec une régularité de métronome, faisant « la nique » à bon nombre de machines d’usine. Après 15 tours de course réelle, la BMW n°9 pointait ainsi au 3e rang. « J’ai alors pensé que c’était peut-être enfin le bon jour pour Tecmas ; que je tenais ma revanche. Surtout quand j’ai vu que la Yamaha n°21 était restée au sol… ». Solidement installé à la 2e place, Camille redoubla alors de vigilance : « La pluie avait cessé et la piste commençait à bien évacuer l’eau. Avec les Michelin full-wet, il fallait faire très attention. Je me suis donné à 150% pour ne pas faire d’erreur ; je n’ai pas arrêté de jouer avec l’électronique pour compenser… ». Et ça marchait plutôt bien. Jusqu’à ce qu’une bielle lâche en bout de ligne droite. « Un terrible coup du sort. Un moteur comme ça, fait pour l’endurance, qui casse si tôt… » lâche le pilote que l’on ne peut accuser d’un quelconque surrégime. C’est terrible pour toute une équipe  en quête de reconnaissance de l’autre côté de la planète et qui s’était donnée sans compter. Mais au-delà de la poisse, tout n’a pas été négatif pour l’écurie berruyère. C’est ce qu’il faut retenir. Elle a montré ses facultés d’adaptation à un circuit spécifique  qu’elle découvrait. Après de solides séances d’essais, elle a aussi affiché, dans des conditions de course extrêmes, un potentiel que pas même la concurrence pouvait soupçonner. Grâce notamment aux pneus Michelin, la S1000 RR de Tecmas-GMC a été, en début de course, la plus efficace des huit BMW en piste. De quoi marquer les esprits… L’écurie berruyère s’est aussi offert un joli coup de pub’ en figurant très tôt dans le Top 3 alors que la course était retransmise par la télévision sur les cinq continents. C’est en s’appuyant sur ces certitudes, même si, après la course, la déception et la frustration prédominaient, que le team Tecmas pourra rebondir lors des 24 Heures du Mans, troisième manche du championnat d’Endurance FIM-EWC, les 18 et19 avril 2020.

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Christian Ragot

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