top of page
bande bleue.png

Tecmas-BMW peut se faire une place au soleil…

Le Bol d’Or, c’est la référence absolue des courses d’endurance moto. Celle que tout pilote, tout constructeur,  rêve d’accrocher à son palmarès. 60 teams seront sur la grille de départ, samedi à 15 heures, de la 81e édition, sur le circuit Paul-Ricard au Castellet, mais une dizaine seulement peut légitimement viser une place sur le podium. Dont l’écurie berruyère Tecmas-BMW.

Tecmas au départ du Bol d’Or avec le label « officiel BMW », c’est une première ! Tout comme ça l’avait été en avril dernier aux dernières 24 Heures du Mans. En espérant que cette fois, l’expérience soit plus probante. Dans la Sarthe, après un premier relais que Kenny Foray avait bouclé en tête devant la Kawasaki de De Puniet, Matthieu Lussiana était rapidement allé à la faute, ruinant tout espoir de podium ; cette embardée déréglant complètement la belle S1000 RR n°9. Une énorme frustration pour Michel Augizeau et toute l’équipe. Et une grande leçon à retenir : en sports mécaniques, on peut être très performant mais la règle n°1 est d’abord de rester sur la piste.

Un trio de pilotes au top !

Depuis les 24 Heures du Mans, on a beaucoup bossé sur le programme endurance dans les ateliers de l’avenue de Saint Amand à Bourges. Sur la moto mais aussi sur l’organisation du team, pour être plus efficace lors des ravitaillements et des changements de roues, et sur la composition de l’équipe de pilotes. Concernant les pilotes, Michel Augizeau et BMW, qui visent une place dans le Top 5 au Paul-Ricard, ont frappé fort en enrôlant, près de leur pilote n°1 Kenny Foray, fraîchement auréolé du titre de champion de France de Superbike, un certain Julien Da Costa. Da Costa, c’est le spécialiste de l’endurance par excellence. Un pilote capable de faire la différence en toutes circonstances. Un garçon habitué à la victoire avec un palmarès brillantissime : deux titres de champion du monde, trois victoires aux 24 Heures du Mans et deux autres au Bol d’Or. Bref ! Une référence qui peut, qui doit permettre à Tecmas-BMW, qui  n’en est qu’à ses premières gammes de team officiel en endurance, de franchir un cap. Et à Kenny Foray, lui qui a pourtant été champion du monde en Endurance en 2014, d’inscrire pour la première fois son nom au palmarès d’une course de 24 heures. « Si je peux y contribuer, cela me fera plaisir pour Kenny… » dixit d’ailleurs Julien Da Costa qui s’est « tout de suite senti comme chez lui au sein d’une équipe jeune mais très professionnelle. L’ambiance est très bonne et il  y a un joli potentiel ; de quoi être ambitieux… ». Le troisième pilote, Camille Hédelin, un homme du sérail puisque  chargé de développement  chez BMW, est peut-être un peu moins rapide que Kenny et Julien mais, pour Michel Augizeau, « c’est l’élément pondérateur idéal dans une équipe, très régulier, à l’aise par tous les temps, capable d’enchaîner les tours avec une régularité de métronome et, très important, de faire remonter les informations aux ingénieurs sur le comportement de la moto ». Foray -Da Costa- Hédelin ! Voilà un trio qui n’a rien à envier à ceux des autres teams officiels.  

Une nouvelle moto

Pour ce qui de est la BMW S1000 RR, elle a prouvé au Mans qu’elle était performante (4e en qualif)  et fiable. En effet, bien que fragilisée après la chute de Lussiana, et en proie à des problèmes électroniques affectant le freinage et l’anti-patinage, la n°9 avait quand même franchi la ligne en 28e position au Mans. Pour le Bol d’Or, BMW a néanmoins décidé d’utiliser une nouvelle moto. « Le problème, c’est qu’on l’a reçue très tard et qu’on n’a pas eu le temps de tout valider comme on l’aurait voulu» regrette Michel Augizeau.  « Au niveau du châssis, il n’y a rien de révolutionnaire et on pense avoir résolu nos problèmes de freins. Le moteur lui, est nouveau, tout comme l’électronique. L’année dernière, au Bol, il y a eu de nombreuses casses moteurs au bout de la longue ligne droite du Mistral, à cause du vent dans le dos, et les Allemands ont voulu parer à ça, ce qui va dans le bon sens. Le problème, c’est qu’on n’a pas de certitudes quant à la fiabilité de tous ces changements. On n’a pas vraiment la connaissance de tous ces nouveaux éléments… » s’inquiète Michel Augizeau.

Kenny Foray confiant

Kenny Foray lui, n’est pas inquiet outre mesure. « Je suis même plutôt confiant. C’est vrai qu’il faut passer par un temps de réadaptation. La moto est différente de celle utilisée en Superbike mais ça ne devrait pas poser de gros problèmes. Lors des Pré-Tests, on n’a pas cherché à faire des chronos mais plutôt à travailler sur les pneumatiques et le freinage tout en validant plein de petites choses, ce qui ne nous a pas empêchés d’être performants… ». Le fait est que Tecmas avait signé le 6e chrono de ces Pré-Tests où seulement six motos restèrent sous les 2 minutes au tour. « De toute façon, il est difficile de s’étalonner par rapports à nos adversaires ; chacun ayant pu cacher son jeu. Il faudra attendre les essais qualifs et même le début de course pour y voir plus clair. Si on réussit à bien gérer ces petits détails qui peuvent faire perdre ou gagner une course, et si sur la piste, on ne va pas à la faute, alors franchement, on peut viser le Top 5… » Et mieux si affinité.

Da Costa : « comme chez moi sur la moto… »

Ce que pense également Julien Da Costa : «Contrairement à d’autres, nous n’avons pas à penser au championnat, seulement à la course ; ça peut être un avantage.  Le podium, bien sûr, on y croit. On a le potentiel pour…. Même s’il est difficile de faire un pronostic. D’abord en raison de la concurrence, très forte ; ensuite parce qu’une course peut basculer sur un détail, une broutille… Rester à tout prix sur la piste, être prudent, c’est une chose. Mais si on veut viser le podium et a fortiori la victoire, il faudra quand même attaquer… »

Et attaquer, Da Costa, qui dit « avoir retrouvé des sensations perdues ces derniers temps » au guidon de la BMW qu’il découvre, sait faire : « Je n’ai pas eu de problème d’adaptation à  la S1000 RR. Je suis comme chez moi sur cette moto et je prends beaucoup de plaisir à rouler avec. Je me permets même des choses que je pensais impossibles avant. Non, vraiment, tout va bien… »

Dans le passé, il y a eu la période Honda dans les années 80, puis Kawasaki et enfin Suzuki. Et si c’était au tour de BMW de prendre la relève ?  La bataille promet d’être belle et Tecmas-BMW a tous les atouts pour se faire une petite place au soleil…

Christian Ragot - Correspondance

Stephane Valembois

bottom of page