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Superbe Top 15 pour Tecmas au Bol d’Or

Retour réussi en championnat du monde d’endurance pour Tecmas, 15e au scratch (et 8e en EWC) de la 79e édition du Bol d’Or qui fêtait son grand retour au Castellet.

 

Après seize années d’escapade à Magny-Cours, le Bol d’Or avait réuni le gratin mondial de l’endurance pour cette 79e édition, point d’orgue de la saison, titre mondial en jeu. C’est dans ce contexte haut de gamme que l’écurie Tecmas faisait son grand retour en championnat du monde, mandatée par Dominique Platet qui avait déjà sollicité (avec bonheur) la structure de Michel Augizeau pour engager sa BMW S 1000 RR aux 24 Heures de Barcelone 2014 (3e) et 2015 (5e).

 

Là, avec la présence de toutes les écuries officielles (Suzuki, Kawasaki, Honda, BMW, Yamaha…) la marche était autrement plus haute. D’autant que l’équipe avait été considérablement retardée dans sa préparation par des essais calamiteux lors du « Pré-Bol ». Mais sous la houlette de Michel Augizeau et Romain La Monica, l’équipe se donna à 200% pour trouver les meilleurs réglages avant la course. Et leur travail s’avéra payant !

Onze tours perdus pour une broutille…!

Le début fut en effet de haute volée. Parti de la 32e position sur la grille, Camille Hedelin, se jouant du Mistral qui soufflait fort en rafale sur le plateau varois ensoleillé, avait amené la BMW S 1000 RR n°88 à la 15e place à la fin de son premier relais. Clive Rambure était reparti sur le même rythme soutenu et Tecmas faisait alors jeu égal avec les meilleurs teams privés. Dominique Platet restait dans les objectifs fixés par le « boss » en pointant à la 20e place après deux heures de course. Malheureusement, les choses allaient se précipiter dans le mauvais sens. Pendant son deuxième relais (le quatrième pour le team), Camille Hedelin rencontra subitement un gros problème de boîte de vitesses. Impossible de monter ou de descendre les rapports. Le temps de ramener la moto au stand, de diagnostiquer la panne et de changer la pièce défectueuse (l’axe de selection) et 23 minutes étaient perdues, soit 11 tours !

 

Mais pas de quoi céder au découragement. Même en consultant le classement où la n°88 était reléguée au 48e rang au terme de la 4e heure de course. Ne restait-il pas encore vingt heures à tenir ? Courageusement, les pilotes remirent le nez dans la bulle. Toute la nuit durant, la « Béhème » tourna comme une horloge. Les pilotes réussirent  d’autant mieux à garder un bon rythme, tout en doublant les relais, que le vent était tombé durant la nuit. Lentement mais sûrement, la n°88 remonta au classement, pointant à la 38e place à minuit, à la 33e à 3 heures du matin et à la 28e à 6 heures. Une remontée indirectement favorisée par l’abandon de quelques « pointures » (Yamaha ART, NationalMoto, Junior team Suzuki…) sur chutes ou (et) problèmes mécaniques. Les inévitables aléas de la course, quoi… A six heures de l’arrivée, la 88, qui avait encore perdu quelques minutes pour un petit problème à l’échappement, était 24e ! On commença alors  à reparler sérieusement de Top 20 sur la pitlane. Le retrait de la Honda officielle de Sébastien Gimbert faisait gagner une nouvelle place et la BMW n°88 était 18e à 10 heures puis 17e à 11 heures. Encore quatre heures à tenir avec un nouvel objectif : le Top 15. Ambitieux les garçons car il y avait quand même deux tours à remonter sur deux autres concurrents pas désireux de lâcher prise. Décision  fut prise de hausser le rythme. Les pilotes ne se firent pas prier et peu après midi, l’affaire était dans le sac ! Impossible en revanche de viser plus haut, l’écart entre le 14e et la S1000RR du team Tecmas étant de 14 tours. Même sans ce problème de sélecteur de boîte de vitesses, cela aurait été mission impossible. Pas de regrets à avoir donc.

Plus d’endurance en 2016 ?

Quinzième scracth et huitième en EWC ; qui l’eut cru samedi soir à la tombée de la nuit ? Pas grand monde. Comme quoi le travail, la persévérance, la capacité de réaction et la constance finissent toujours par payer.  Tecmas, qui a marqué ses premiers points (6) en championnat du monde, a été à la hauteur de sa réputation  et de ses ambitions. C’est le meilleur des encouragements pour voir plus grand la saison prochaine, avec des moyens plus importants, toujours en endurance, avec Dominique Platet et BMW.

 

Pour la petite histoire, la victoire scratch est revenue à la Kawasaki officielle de Grégory Leblanc, Matthieu Lagrive et Fabien Foret devant la Yamaha du GMT94 pilotée par Checa, Foray et Mathieu Gines (ex-pilote Tecmas). Troisième sur le podium au Paul-Ricard, le Suzuki ERT a été sacré champion du monde 2015 avec Vincent Philippe (encore un ancien pilote du team Tecmas, décidément très formateur), Antony Delhalle et Etienne Masson.

Christian Ragot

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