Le numéro 1, c'est Kenny Foray
Le team berruyer Tecmas-BMW et Kenny Foray ont passé dix jours en Espagne pour préparer au mieux la saison 2018. Objectif : conserver le titre de champion de France de Superbike brillamment acquis en 2017.
Tout doit être prêt pour le premier meeting de la saison, les 31 mars et 1er avril au Mans. Chez Tecmas, ces dernières semaines, personne n’a compté ses heures. Team manageur, ingénieur, mécanos et pilotes ont ainsi passé dix jours en Espagne à limer le bitume et à peaufiner les réglages sur la BMW S 1000RR. « Quatre journées d’essais Pirelli sur le circuit très technique d’Alcarras (3,7 km) en Catalogne puis trois autres d’essais BMW sur le circuit Ricardo Tormo à Valence (4,2 km) nous ont permis d’amasser un maximum de données qui vont nous être très utiles pour la suite de la saison. Nous avons un challenge important à relever : conserver notre titre de champion de France. Et ça ne sera pas simple car même si nous avons nettement dominé le championnat en 2017, la concurrence sera autrement plus relevée cette année » prévient Michel Augizeau, la patron de Tecmas.
Certes, Mathieu Gines, engagé dans le championnat d’Allemagne, et David Checa ne seront plus là. Mais avec Guarnoni, Nigon et Perret, Maurin ou encore Lussiana (BMW), Kenny Foray trouvera à qui parler. « Heureusement, nous ne partons pas dans l’inconnu. Nous sommes toujours officiels BMW Motorrad-France et Pirelli en FSBK ; ce qui est forcément un plus. Nous avions très bien fini la saison 2017 et les bases sont là. La principale modification sur la moto concerne l’adaptation d’une nouvelle fourche qui devrait nous faire gagner en performance. Et nous attendons la livraison d’un nouveau moteur monté et optimisé par BMW en Allemagne… ». Autre modification sur la « Béhème » : le n°1 qui remplace le traditionnel n°78. C’était le souhait des fans. Kenny Foray est champion de France en titre et il l’assume.
Une chute sans gravité pour Kenny Foray
Sur le circuit d’Alcarras très exigeant et qu’il découvrait, Kenny a pu retrouver le rythme et prendre ses marques avec une équipe technique modifiée. Certes, Romain La Monica, l’ingénieur Tecmas, est toujours là, mais le chef mécanicien, Guillaume Poitevin, maillon important de l’équipe, a décidé de donner une autre orientation à sa vie professionnelle et Tecmas a dû recruter. « Du coup, on a besoin d’une période d’adaptation ; le temps que les gens apprennent à bien se connaître, à se faire confiance aussi, pour plus d’efficacité » explique Michel Augizeau.
Durant ces quatre jours à Alcarras et les quatre autres à Valence, Kenny Foray, tout en tournant sur un rythme élevé, n’a pas vraiment cherché le chrono absolu. Sauf peut-être lors de son dernier run… Et la sanction a été immédiate. Sur le filet de gaz, en courbe, la moto a décroché de l’arrière et Kenny s’est retrouvé au sol. Sans bobo pour le pilote ; un peu plus pour la moto mais rien de grave. « Le bilan est quand même satisfaisant, admet le boss. On a pu tester les Pirelli dans de bonnes conditions, avec une météo changeante. Kenny s’est bien adapté à la nouvelle fourche et on a pu revalider bien des réglages de 2017. Maxime Bonnot, qui n’a pu venir qu’à Alcarras, a également bien travaillé. Tout ça est finalement très positif » estime Michel Augizeau.
Le programme Endurance mené à bien
Parallèlement au programme FSBK, Tecmas a également mené à bien un programme d’essais en endurance. Même si elle ne bénéficie pas du label « Officiel BMW », l’écurie Tecmas conserve néanmoins des relations privilégiées avec le constructeur allemand. « C’est effectivement à titre privé que nous nous sommes engagés aux 24 Heures du Mans les 21 et 22 avril avec un nouveau trio de pilotes de haut niveau avec Julien Da Costa, David Perret et Camille Hedelin, alliant performance et expérience, indispensables pour une course de 24 heures » commente Michel Augizeau.
Au Mans, Tecmas utilisera la moto qui avait été très efficace lors du dernier Bol d’Or, avant, à la 15e heure de course (5e au scratch à cet instant) une casse moteur inexplicable et inexpliquée. En Espagne, les trois pilotes d’endurance ont beaucoup roulé au guidon des deux machines misent à leur disposition. Environ 300 tours de circuit à Alcarras et une centaine de tours à Valence. « Ce fut un bon test, poursuit Augizeau. On a beaucoup et bien travaillé sans forcément chercher la performance. La difficulté, pour l’instant, est de trouver le meilleur compromis au niveau des réglages ; un compromis qui puisse satisfaire les trois pilotes qui n’ont pas du tout la même façon de piloter. La priorité sera donnée à l’efficacité. On va tirer les conséquences de ces essais en Espagne et lors des Pré-tests des 24 Heures au Mans, les 3 et 4 avril, on verra quels réglages adopter pour la course pour être le plus efficace possible… ».
A Valence, les pilotes ont pu tourner avec la seconde moto et continuer le travail de validation au niveau des réglages » confirme Romain La Monica. D’ici les 24 Heures du Mans, les deux motos seront démontées puis remontées, avec, sans doute, des moteurs flambants neufs. Et l’espoir de se tirer la bourre avec les autres BMW.