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INTERVIEW

L’adaptation rEussie de LoIc Arbel

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Troisième du championnat de France 600 Supersport en 2023, en montant en 1000, Loïc Arbel a fait le bon choix de carrière. Le pilote Tecmas, solide leader des Challengers en Superbike s’est rapidement adapté à la BMW M1000 RR et à l’écurie berruyère. Ce dimanche à Nogaro, comme lors du round d’ouverture au Mans, il visera à nouveau le doublé dans sa catégorie. Entretien.

« Loïc, avant toute chose, comment va la santé après cette chute en essais qui t’avait handicapé pour des 24 Heures du Mans ?

« Franchement, ça va beaucoup mieux. C’est vrai que pour les 24 Heures, ça n’avait pas été simple. Tout comme à Lédenon en FSBK d’ailleurs. J’avais une grosse gêne à l’épaule en raison d’une disjonction acromio-claviculaire. C’était vraiment douloureux. J’avais aussi eu un pied fracturé. J’avais quand même pu faire quelques relais aux 24 Heures…

« Et là, pour Nogaro, ça va aller ?

« Oui. Lors de ma rééducation, j’ai pu renforcer les muscles qui tiennent l’épaule, ce qui m’a évité l’opération. Depuis Lédenon, je n’ai pas beaucoup roulé, sinon lors des essais que le team a effectué sur ce même circuit il y a deux semaines. Et là, tout s’est bien passé. Des essais très utiles puisque la piste a été resurfacée et un virage modifié. On a ainsi pour valider pas mal de choses au niveau des réglages et de l’utilisation des pneumatiques.

« Quel bilan fais-tu de ton début de saison ?

Christian ragot

« Mon adaptation à la 1000 s’est faite assez facilement. Il est vrai que je connaissais déjà la moto et le team après une saison en Endurance avec Tecmas. Mais la vitesse et l’Endurance, c’est très différent… En Superstock, on part avec des Dunlop très durs qui sont programmés pour tenir 60 tours, ce qui est le lot de tout le monde dans la catégorie. En FSBK, on a des Michelin ultra-performants et le comportement de la moto est forcément différent. Sinon, il y a vraiment une belle ambiance au sein du team où tout est fait pour que l’on aborde les courses dans les meilleures conditions. Avec Kenny, on partage beaucoup de choses et on s’entraide. J’apprends beaucoup avec lui ; de son expérience. Dans son sillage, j’espère maintenant m’approcher d’un podium scratch. Mais je suis bien conscient qu’il y a un important gap à franchir pour en arriver-là. Le niveau du championnat est vraiment très élevé. Devant, ça va très vite avec des pilotes très expérimentés qui sont aussi de vrais spécialistes de la vitesse. Ils sont à chaque course une bonne demi-douzaine à pouvoir prétendre à la victoire, ce qui rend ce FSBK plus intéressant que jamais. 

« Trois victoires en Challengers en quatre courses, c’est positif, non ?

« Oui mais comme je suis un éternel insatisfait, je suis aussi frustré. Je voulais faire carton plein ; gagner les quatorze courses et là, ce n’est plus possible.

« Il n’empêche, pour le titre des challengers, objectif avoué de Tecmas et d’Arnaud Sassone, c’est plutôt bien parti, non ?

« Oui. N’empêche que je suis déçu de ne pas avoir gagné la course 1 à Lédenon. On avait galéré pas mal dans le Gard, moi avec une décevante 11e place au scratch, mais aussi Kenny, seulement 8e et même tout le team.

« Qu’espères-tu à Nogaro ?

« Gagner les deux courses en challengers, bien sûr et me rapprocher un peu plus encore des meilleurs et de Kenny. Faire à chaque fois un Top 5 par exemple. J’espère surtout qu’on pourra enfin courir sur le sec car depuis le début de la saison, on a vraiment l’impression de disputer le championnat anglais… Je me sens bien physiquement et lors des essais, on a vu que la moto était bien. Je suis confiant.

« Et après, il faudra enchaîner avec l’Endurance et les 8 Heures du Spa…

« … Et j’espère qu’on ne rencontrera pas les mêmes problèmes de fiabilité que la saison dernière (où Kenny Foray avait dû abandonner sur panne mécanique avant même la fin de son premier relais et avoir signé la pole position). Je sais que BMW a beaucoup travaillé sur ce problème de fiabilité (il y a d’ailleurs eu du mieux au Mans où la n°9 a tenu 16 heures) et j’espère que cette fois, on finira la course. On sait que la performance est là ; maintenant, il faut concrétiser en passant le drapeau à damier. Sur un plan personnel ; au-delà de la mauvaise expérience de l’année dernière, Spa est plutôt un bon souvenir pour moi. C’est sur ce circuit que j’ai disputé ma deuxième course en Endurance avec le Tati Team en 2022. On avait terminé 2e scratch, un peu à la surprise générale. C’est un circuit très rapide, très différent des autres tracés du championnat du monde, avec son tobogan impressionnant. L’ambiance, les impressions, sont très différentes avec notamment ces longs passages en forêt. Il faut avoir un gros coeur… Mais dans l’immédiat, la priorité, c’est Nogaro ».

Nogaro qui pourrait être le meilleur des tremplins pour l’écurie berruyère, surtout si Kenny Foray et Loïc Arbel repartaient du Gers avec les trophées réservés aux vainqueurs…

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