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Kenny Foray vice-champion de France

L’écurie berruyère Tecmas-BMW et son pilote leader, Kenny Foray, ont été sacrés vice-champions de France de Superbike, dimanche sur le circuit du Séquestre à Albi. Et de quelle manière ! Deux pole-positions, deux victoires et deux meilleurs tours en course. Le carton plein !   

Avant même la deuxième course, Kenny Foray avait déjà rempli son contrat. Deux points pour les deux pole-positions, le point du meilleur tour en course et les 25 de la victoire en course 1, ajoutés aux 208 engrangés lors des six premiers meetings et le pilote d’Olivet totalisait déjà 236 points. Contre 209 au seul pilote susceptible de lui ravir le titre (honorifique) de vice-champion de France, Grégory Leblanc seulement 5e de la course 1. Même en cas de victoire agrémenté du meilleur tour en course 2, Leblanc, triple champion de France sortant, ne totaliserait que 235 points… Les jeux étaient donc faits pour ce championnat de France de Superbike, remporté par David Checa depuis le meeting de Carole.

Intouchable en qualif’, mais troisième seulement à la fin du premier tour, devancé par Lagrive, auteur d’un départ supersonique, et Checa, Kenny Foray remit bien vite les pendules à l’heure au prix de dépassements très propres à l’attaque du quatrième tour. La suite ? On ne peut plus limpide ! Le  pilote BMW augmentait régulièrement sur le duo Lagrive-Checa pour mieux gérer les derniers tours. « Du travail d’orfèvre » appréciait le boss de l’écurie berruyère, Michel Augizeau, au moment où un violent orage éclatait au-dessus du circuit du Séquestre. « S’il pleut pour la course 2, je ne vais pas prendre de risques inutiles, mais pour le panache, pour l’équipe, ça me plairait assez de finir sur une victoire » avouait le pilote orléanais.

« Le doublé pour l’équipe ! »

Parole tenue ! Le vent ayant chassé les nuages, la meute de furieux s’élançait sur une piste sèche pour une « baston » d’enfer. Une course menée tambour battant avec six changements de leaders (Foray, Leblanc, Checa, Muscat, Checa et à nouveau Foray) et une belle promotion pour le Superbike ; la course étant retransmise en direct sur la  chaîne L’Equipe.  Avec, pour finir, le champagne de la victoire pour le pilote Tecmas. « C’est, je crois, un week-end parfait » exultait Kenny  à juste titre. «  J’avais à cœur de bien finir la saison ; je ne pouvais espérer mieux. En début en course, j’étais gêné par le vent et j’ai joué la prudence. J’ai pris le temps d’observer les autres avant de porter mon attaque à six tours de l’arrivée… ». Une attaque franche et définitive. « Je suis vraiment content pour l’équipe, pour Michel (Augizeau), pour Romain (La Monica), pour Guillaume (Poitevin) et les autres. Ce doublé est encourageant pour l’avenir, même si rien n’a encore été décidé. Mon envie ? Poursuivre avec Tecmas. C’est une équipe géniale. Et BMW comme Pirelli ont également été à la hauteur. C’est vrai que j’ai parfois été victime de malchance, comme au Mans ou à Carole mais il n’y a pas vraiment de regrets à avoir. David Checa a été très fort tout au long de la saison ; c’est un beau champion ».

Augizeau : « Un doublé bienvenu… »

Après ce week-end albigeois aussi accompli, Michel Augizeau ne cachait pas non plus sa satisfaction : « C’était notre première saison en Superbike, avec une nouvelle moto et de nouveaux pneumatiques. Avec aussi un nouveau pilote qui découvrait la BMW cette saison. Face aux teams officiels Yamaha et Kawasaki, rôdés à cette compétition, terminer à la deuxième place en ayant gagné à Lédenon, à Pau Arnos et à Albi, ça n’était pas acquis. Et sans une crevaison malvenue au Mans et un problème d’électronique à Carole alors que nous avions à chaque fois course gagnée, nous aurions pu inquiéter David Checa, qui est un beau champion, jusqu’au bout. Au moment où nous sommes en négociations avec BMW pour renouveler notre contrat et même le consolider, notamment pour l’endurance, ce titre de vice-champion de France est vraiment le bienvenu ».

Pour mémoire, rappelons que sur quatorze courses, Tecmas et Kenny Foray en ont remporté quatre (Lédenon, Pau Arnos et deux fois Albi), terminé six fois à la deuxième place, deux fois à la troisième et abandonné à deux reprises (au Mans et à Carole). Une bien belle régularité, preuve du sérieux et du potentiel de l’équipe berruyère.

Premier Top 10 pour Maxime Bonnot

Dans le sillage de son leader, Maxime Bonnot a encore franchi un palier en entrant pour la première fois dans le top 10 (13e puis 9e). Déjà, en qualifications, le jeune Neversois avait haussé son niveau en signant les 16e et 11e chronos. Et en course, le jeune protégé de Michel Augizeau a brillamment confirmé. « C’est le métier qui rentre. Et sa marge de progression est encore importante… » fait remarquer le boss. «  J’ai pris beaucoup de plaisir ce week-end, notamment lors de la course 2. J’ai d’abord observé comment les autres s’y prenaient, notamment dans la gestion du vent, assez gênant, avant de hausser le rythme. Après j’ai gagné quelques places à la régulière. Et pourtant, à la sortie du premier virage, je devais être 18 ou 19e… Je sens que je progresse, que je prends confiance. Si on m’avait dit en début de saison que je ferais un Top 10 cette saison, et à la régulière, je n’y aurais pas cru. Pour ne pas perdre le rythme, je vais essayer de m’entraîner cet hiver, sans doute en Espagne. Mon objectif en 2017 sera d’être régulièrement dans le Top 15 et d’accrocher des Top 10… ». Une jolie ambition tout à fait réalisable.

En Européan Bike enfin, Michel Amalric, qui s’était sans doute mis un peu trop de pression en courant chez lui (Michel est établi à Castres), il s’est classé 9e et 14e des deux dernières courses de l’année. Résultat suffisant pour accrocher la 3e au classement général final du championnat !

Texte Christian Ragot - Photos Stéphane Valembois

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