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Kenny Foray remet son titre en jeu

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Personne n’a oublié l’époustouflante fin de saison 2022 et le sacre, lors de l’ultime round sur le circuit Paul-Ricard au Castellet, de Kenny Foray. D’aucuns pensaient pourtant que le titre ne pouvait échapper à Valentin Debise, qui avait remporté neuf des douze courses disputées jusque-là, et se présentait dans le Var avec 19 points d’avance sur le pilote Tecmas-BMW. Il lui aurait, en effet, suffi d’assurer une troisième place dans l’une des deux courses du week-end pour décrocher le Graal. Sauf qu’au sein du clan berruyer, on a toujours cru jusqu’au bout que le miracle était possible. La pression mise par le team berruyer fut telle que Debise finit par craquer, allant deux fois à la faute, perdant cette véritable guerre des nerfs opposant deux champions hors normes. En signant les 33e et 34e victoire de sa carrière en Superbike, Kenny Foray a ainsi permis ce « miracle d’une équipe » qu’on n’est pas près d’oublier. « Tant que rien n’est scellé, il faut toujours y croire. C’est ce qu’on a fait. Ce n’est pas seulement ma victoire mais celle de toute une équipe au sens large » avait exulté Kenny Foray avant de monter sur le podium et être sacré champion de France de Superbike pour la deuxième fois de sa carrière après le titre glané en 2017, déjà avec Tecmas-BMW.

« Une forte adversité » (K. Foray)

Un deuxième titre que Kenny Foray va remettre en jeu dès ce week-end sur le circuit Bugatti du Mans. Un défi de taille pour le protégé d’Arnaud Sassone tant la concurrence s’annonce relevée. Certes, Valentin Debise, désormais pilote du team GMT94 en Mondial de Superbike, manquera à l’appel mais les autres grands protagonistes de l’année dernière seront toujours là, animés d’un fort esprit de revanche. A commencer par Mathieu Gines, triple champion de France de la catégorie (2019,2020,2021) qui s’alignera, au sein d’une nouvelle structure, au guidon d’une Yamaha chaussée en Michelin, et que l’on dit très compétitive. Toujours aussi rapide, l’ancien pilote Tecmas, Alan Techer (Honda – Michelin) qui avait brillé au Castellet, sera aussi un client sérieux pour le champion en titre. « Mais je préfère çà à un championnat sans réelle adversité » coupe Kenny Foray. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… « Une forte adversité, c’est bon pour le public et l’intérêt du championnat » poursuit Kenny qui a choisi le numéro 1 pour sa BMW, ce qui est un signe fort de son ambition pour cette saison 2023.

Avec Guarnoni et Di Meglio en plus de Gines et Techer…

Outre Gines et Techer, il faudra aussi compter avec le prometteur Martin Renaudin, 5e au scratch et champion Challenger en 2022, et désormais soutenu par Yamaha France et Pirelli. Sur ses terres, le Sarthois n’en sera que plus redoutable. Deux grands noms de la moto française feront également leur grand retour en Superbike avec beaucoup d’ambition : Jérémy Guarnoni (BMW – Dunlop), champion de France en 2018 et Mickael Di Meglio (Honda CBO – Michelin), champion du monde d’Endurance 2022. Autre pilote émérite, Corentin Perolari (Team Yamaha Moto Ain) sera également au départ de la première course. Le gratin français derrière les pilotes de MotoGP, Quartararo et Zarco… Et à tous ceux-là, il faut encore ajouter les expérimentés David Muscat (Ducati – Michelin), Grégory Leblanc (Ducati TWR – Pirelli) et Axel Maurin (Yamaha CMS – Pirelli)… 

« Les essais d’avant saison ont montré que tous étaient performants. Mais ce ne sera qu’après les deux courses au Mans qu’on pourra juger du réel potentiel de chacun et désigner, déjà, les candidats au titre » estime Kenny Foray. « Mais c’est sûr que des pilotes comme Guarnoni ou Di Meglio vont considérablement hausser le niveau du championnat ».

Christian ragot

« Je suis confiant » (K. Foray)

Un Kenny Foray néanmoins confiant : « Avec Michelin et BMW, on a pu faire pas mal d’essais en Espagne, à Nogaro et encore au Mans et dans l’ensemble, tout s’est bien passé. Mais seule la course rendra le bon verdict. L’équipe a changé, avec un nouvel ingénieur (Dylan Seyve) puisque Romain La Monica a quitté le team, et un nouveau mécano (Sacha Collet) auxquels est venu se joindre un autre ingénieur délégué par BMW-Allemagne (Luis Fuentes). On a encore besoin d’un peu de temps pour apprendre à se connaitre mais ça avance bien. Concernant la moto, le châssis et le moteur sont identiques à ceux de la saison dernière ; seul le carénage change qui offre une aérodynamique plus pointue. Non, franchement, je suis plutôt confiant… » 

Toujours en Superbike, le Belge Come Geenen, ancien pilote d’IDM et spécialiste de l’Endurance pilotera également une Tecmas-BMW « client » avec l’ambition de faire un « Top 10 ». Autres pilotes Tecmas en Superbike (mais sans le label Officiel BMW), Maxime Bonnot et Alexandre Leleu, toujours convalescents, feront l’impasse sur la manche mancelle ; leur retour étant prévu à Nogaro. 

Enfin, trois pilotes défendront encore les couleurs de l’écurie berruyère en European-Bikes, toujours sur des BMW : Lucas Sassone qui peut nourrir de belles ambitions, Franck Felipe et Nelson Major, sous la houlette de l’ingénieur maison, Morgan Rebeix.

Texte : Christian Ragot
Photos : Stéphane Valembois

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