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Tecmas, avec Rossi, vise à nouveau le Top 15

Encore sur l’élan d’une saison 2016 qui vient de se conclure, fin août, aux 8 Heures d’Oschersleben par un nouveau sacre du Suzuki Endurance Racing Team devant le GMT94 Yamaha, les équipes attaquent déjà la saison FIM EWC 2016/2017. Le Bol d’Or 2016 est, en effet, la première épreuve d’une nouvelle ère de l’EWC dont le nouveau format de calendrier donnera le départ de la nouvelle saison chaque année en septembre au Bol d’Or pour la clôturer en juillet aux 8 Heures de Suzuka.

Les grands animateurs de la saison 2016 seront au départ de la 80e édition du Bol d‘Or, ce week-end sur le circuit Paul-Ricard au Castellet. Candidats à la victoire au Bol et favoris dans la course au titre, le Suzuki Endurance Racing Team avec Delhalle, Masson et Vincent Philippe, le GMT94 Yamaha (Checa, Mahias et Canepa) ou le Honda Endurance Racing (Da Costa,  Gimbert et Freddy Foray) devront cependant surveiller de près le team Penz13-BMW, avec notamment Kenny Foray (pilote Tecmas en Superbike), le YART Yamaha Official EWC Team ou encore l’étonnant Team April Moto Motors Events, 3e  du FIM EWC 2016, qui a recruté Matthieu Lagrive aux côtés de Gregg Black et de Fastré pour viser plus haut encore. Le départ de Lagrive a par ailleurs obligé le team officiel Kawasaki à dénicher un troisième pilote capable de courir pour la gagne. Le choix des Verts s’est porté sur Randy De Puniet, le pilote français de MotoGP, qui disputera son premier Bol d’Or au guidon de la Kawasaki n°11. Autre nom de la vitesse française au départ du Bol, Louis Rossi fera son retour en Endurance sur la BMW n°88 du Team berruyer Tecmas, après des débuts difficiles dans la discipline au sein du GMT94 en début de saison 2016 (chute et abandon lors des 24 Heures du Mans).

Tecmas avec Louis Rossi

Dans ce contexte extrêmement relevé où les teams japonais seront également représentés en force, que peut espérer Tecmas ? « D’abord être à l’arrivée. Ensuite être au moins aussi bien classé que lors de l’édition 2015 : 15e (tout comme aux 24 Heures du Mans, Ndlr) » coupe court Michel Augizeau. « Définir un objectif, c‘est impossible avec une équipe aussi atypique que la nôtre qui aligne trois pilotes de provenances très différentes avec un seul pilote professionnel, Louis Rossi, un très bon amateur, Camille Hédelin et un gentleman driver, Dominique Platet, qui est aussi notre commanditaire pour ce Bol d’Or 2016. Pour espérer lutter avec les teams officiels, il faudrait être en mesure d’aligner trois pilotes pros, à la fois très rapides et rompus aux courses d’endurance, et bénéficier de toute la logistique technique qui va avec… Cela dit, notre challenge n’en reste pas moins grisant, en prouvant que l’on  peut rivaliser avec les meilleurs teams privés… En attendant mieux ! »

Pour cela, Tecmas a mis tous les atouts de son côté. La BMW S1000 RR n’a plus de secret pour l’écurie berruyère et ses pilotes. Sauf pour Louis Rossi, qui pilotait encore une Yamaha pour le GMT94 en début d’année. Mais l’ancien pilote de Grand Prix s’est rapidement adapté à sa nouvelle monture lors des essais effectués à Magny-Cours et lors des tests Pré-Bol au Castellet où il a signé d’excellents chronos, au niveau des plus rapides. « Pour Louis, le challenge est clair. Il doit être le leader de l’équipe, imposer sa pointe de vitesse mais sans prendre de risques inconsidérés. Eviter la chute et exploiter son gros potentiel tout au long de la course. S’il y a des risques à prendre, ce ne peut-être qu’en fin de course, pour aller chercher ou préserver une belle place » prévient le boss.

Employé chez BMW,  Camille Hédelin connait lui aussi parfaitement la S1000 RR. Son point fort, c’est la compréhension de la moto, sa capacité à faire remonter les informations à Romain Lamonica, l’ingénieur Tecmas, et à Michel Augizeau, sa régularité et sa fiabilité en course où il sait, lorsqu’il le faut, faire preuve d’une belle attaque comme l’an dernier lorsqu’il fallut se déchirer pour entrer dans le Top 15 en fin  de course. Quant à Dominique Platet, très pris par ses occupations professionnelles, il ne peut sans doute pas rouler autant qu’il aimerait le faire. Il n’empêche, lors des tests, il s’est montré régulier et en progrès par rapport à ses chronos de l’année dernière. Tout cela est plutôt rassurant. Et au cas où, Nicolas Sénéchal, le Berrichon pilote de réserve, se tiendra prêt.

« Lors des tests, on a pu réaliser tout notre programme technique. Les pilotes avaient des problèmes d’aérodynamique à cause de la bulle. Dans la ligne droite, à 320 km/h, ils étaient trop secoués. On a corrigé ça en faisant fabriquer une nouvelle bulle spécialement adaptée à cette épreuve. Sinon, on a cherché à optimiser les réglages. L’année dernière, on a fait le Bol avec des Dunlop ; là on a des Pirelli  et les réglages sont forcément différents. Lors des tests Pré-Bol, bien mal placés au demeurant puisque deux jours seulement après Oschersleben, on a roulé avec des Pirelli du commerce (le service course Pirelli, était encore du côté de Oschersleben, Ndlr) et on a quand même trouvé quelques pistes intéressantes. Avec les pneus courses, ça devrait encore aller mieux » pense Michel Augizeau.

Sur place depuis lundi, toute l’équipe Tecmas s’emploie à tout valider avec le souci du moindre détail. On se souvient que l’an passé, un problème de boîte de vitesses en début de course avait fait perdre plus de 20 minutes à l’équipe. « On n’aimerait pas revivre ça. Sans cela, on aurait pu accrocher la 12e place… » rappelle Michel Augizeau. Avec des si…

Texte Christian Ragot

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