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Carton plein pour Kenny Foray

Carton plein pour l’écurie berruyère Tecmas-BMW et Kenny Foray à Magny-Cours avec deux victoires, deux pole-positions et deux meilleurs tours en course. Le championnat de France de Superbike est bel et bien relancé.

La victoire de Kenny Foray lors de la course 1 à Lédenon fut loin d’être anodine. Outre le fait d’avoir mis un terme à la domination sans partage de Guarnoni, elle contribua surtout à insinuer le doute au sein du team Tech Solutions tout en boostant  l’équipe Tecmas, bien décidée à ne pas lâcher son titre sans combattre.

Dès les qualifications de samedi, Kenny Foray montra qu’il était redevenu le patron sur la piste. A l’heure où Mbappé donnait le tournis aux défenseurs argentins du côté de Kazan, le pilote BMW-Motorrad signait sa deuxième pole position de la journée. Restait à confirmer tout cela en course.

Sous une chaleur accablante, dimanche (37° dans l’air, 51° sur la piste), impitoyable autant pour les hommes que pour les machines et les pneumatiques, Kenny tua rapidement tout suspense. Guarnoni s’accrocha  jusqu’au 6e tour avant de céder du terrain. Aussi régulier qu’une horloge, en tête de bout en bout, très à l’aise sur le tracé nivernais et en parfaite adéquation avec ses pneumatiques Pirelli, efficaces jusqu’au bout, Kenny Foray portait l’estocade en signant le meilleur tour en course (1’40’’380). A cet instant, Guarnoni, fort de sa position de leader au championnat, avait compris qu’il ne pourrait revenir à la régulière sur son adversaire direct, se contentant d’assurer les 20 points de la deuxième place.

L’hommage de Guarnoni à Foray

Une course 2 fantastique, la plus belle depuis le début de la saison. Avec sept changements de leader ; c’est dire l’intensité de la bagarre. Seulement troisième au premier passage, Foray avait tout simplement commis une petite erreur au freinage à l’épingle d’Adélaïde. « En fait, j’ai voulu trop assurer et je n’ai pas freiné assez fort. Jérémy (Guarnoni), malin, n’a pas raté l’occasion de passer devant… Mais je n’ai jamais paniqué. J’ai pensé que c’était bien aussi de l’observer pendant quelques tours et qu’une ouverture finirait bien par se présenter… ». Entre le 9e et le 12e tour, on assista ainsi à quatre changements de leader. A l’avant-dernier tour, le 15e, Guarnoni était à nouveau devant mais dans le dernier tour, Kenny Foray l’attaquait au freinage à Adélaïde. « J’ai bénéficié d’une meilleure relance que lui. Après, j’ai fermé les portes… » raconte le pilote Tecmas. « J’ai l’impression que plus je vieillis, plus je me bonifie Quelle bagarre ! ». Guarnoni qui, sur ce week-end en Nivernais, a sportivement admis la supériorité du protégé de Michel Augizeau : « J’ai tout donné, j’ai même parfois cru m’envoler mais ce week-end, la BMW était la meilleure moto. Pour gagner, il aurait fallu que Kenny commette une faute ; ça n’a pas été le cas… Je pense que Kenny n’a jamais piloté à ce niveau. Peut-être que je le pousse dans ses retranchements… Mais je préfère être quand même être dans ma position, avec 17 points d’avance au classement. Jusqu’au bout, ça va être chaud… »

Quoiqu’il en soit, le championnat est bel et bien relancé. Rendez-vous à Pau-Arnos dans quinze jours

Doublé aussi pour Maxime Bonnot 

Il y a deux semaines, à Lédenon, le jeune pilote de l’écurie Tecmas, Maxime Bonnot, s’était déjà imposé à la régulière sur la piste… avant d’être déclassé pour une histoire d’étiquettes non collées sur ses pneumatiques. Décision ô combien sévère pour le pilote, qui entraîna un appel du team manager Michel Augizeau, toujours dans l’attente du résultat. Bonnot était d’autant plus amer que cela aurait été, dans le Gard, sa première victoire en Superbike. « Mais ça ne sert à rien de ressasser tout ça. Il est préférable de penser aux courses à suivre… »

Les courses à suivre, c’était chez lui, ce week-end à Magny-Cours. Devant ses supporters. Dès les qualifications, revanchard, Maxime signa les meilleurs chronos des challengers. Avant de confirmer brillamment en course 1 où il fit longtemps jeu égal avec des pilotes aussi huppés que Gines, Hédelin, Nigon et Muscat, pour terminer 10e au scratch et surtout premier des Challengers. Une première victoire, cette fois, brillamment validée. Et confirmée lors d’une course 2 parfaitement maîtrisée. « J’ai conscience d’avoir progressé. Ma constance et ma régularité sur toute une course ont fait la différence. Je suis encore loin au championnat mais réussir le doublé ici, chez moi, c’est génial. Je vais me battre jusqu’au bout… ». On n’en doute pas un seul instant.

Christian Ragot - Correspondance spéciale

Stephane Valembois - Photos

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